Aller au contenu

Les différentes solutions de cloud computing (IaaS, PaaS, SaaS)

9 min

Depuis plusieurs années, l’essor des services de cloud computing pour les entreprises a eu de nombreux effets bénéfiques, en simplifiant l’utilisation des logiciels, des applications, des plateformes et des infrastructures. Cependant, le développement rapide du secteur a engendré l’apparition d’une multitude d’offres, au point qu’il est difficile de faire la différence entre cloud public et privé, SaaS, PaaS ou encore IaaS… Pour vous aider à y voir plus clair, voici un tour d’horizon des principaux modèles de cloud computing.

Infrastructure as a Service (IaaS)

L’IaaS (Infrastructure as a Service) est une externalisation de l’infrastructure informatique matérielle, qui consiste à sous-traiter différentes tâches auprès d’un fournisseur : la gestion du cloud, l’installation des serveurs fichiers, les fonctions de virtualisation, les réseaux, le stockage des données…

 

Ce système de location évite à l’entreprise d’acquérir certains équipements coûteux, tout en limitant sa charge de travail. Ainsi, elle est uniquement responsable du système d’exploitation, des solutions de middleware, des applications, ainsi que des environnements d’exécution.

 

Par ailleurs, le fournisseur prend en charge la maintenance et la mise à jour du datacenter. L’utilisateur peut toutefois accéder à cette infrastructure et la contrôler à distance, soit par le biais d’un tableau de bord, soit via une API (interface de programmation d’application).

Avec l’IaaS, vous pouvez acquérir uniquement les composants dont vous avez besoin et les faire évoluer au fur et à mesure. C’est, par exemple, une solution idéale pour créer des environnements de développement et de test, qui peuvent être personnalisés au fil du temps, puis supprimés rapidement.

 

Quelques exemples de fournisseurs IaaS : Microsoft Azure, Amazon Web Services (AWS), Google Compute Engine…

 

Les avantages du cloud computing IaaS
  • Évolutivité : le mode IaaS permet de s’adapter rapidement à des pics de charge critiques, car les ressources matérielles peuvent être ajustées sur demande, en fonction des besoins. Grâce à cette excellente réactivité, l’entreprise peut assurer la continuité de son activité en toutes circonstances, ce qui lui apporte un confort et une sérénité non négligeables.
  • Accessibilité : vous bénéficiez de tous les avantages d’une infrastructure physique, sans avoir à réaliser un investissement conséquent.
  • Personnalisation : l’IaaS vous permet de développer une infrastructure virtuelle répondant parfaitement à vos besoins, avec un large catalogue de ressources à votre disposition.
  • Multi-sites : les entreprises multi-établissements peuvent facilement connecter plusieurs sites à leur environnement IaaS.
 
Les inconvénients du mode IaaS
  • Sécurité : l’entreprise et ses données sensibles sont directement menacées en cas de problème de sécurité chez le fournisseur.
  • Fiabilité : dans certains cas, les ressources de l’infrastructure sont partagées entre plusieurs clients, ce qui peut nuire à la fiabilité du service. D’où l’intérêt de bien choisir son fournisseur, en se tournant vers une entreprise de confiance, disposant d’une bonne expérience et d’une réputation solide.
  • Compétences internes : enfin, l’utilisation d’une solution IaaS nécessite de solides compétences en interne, notamment pour la gestion des applications et du middleware.
Platform as a Service (PaaS)

Le PaaS (Platform as a Service) consiste à sous-traiter l’infrastructure matérielle, mais aussi les applications et le middleware : bases de données, serveurs, systèmes d’exploitation… Il s’agit donc, en quelque sorte, d’un mode IaaS plus poussé.

 

Ainsi, l’entreprise cliente dispose d’une plateforme entière, à laquelle elle peut ajouter librement des applications et des outils. Le PaaS est d’abord destiné aux développeurs et aux programmeurs, car il permet de concevoir, d’exécuter et de gérer des applications. Toutefois, ces derniers sont déchargés de la création et de la maintenance de l’infrastructure associée.

 

Concrètement, vous disposez d’un environnement de développement et de déploiement dans lequel vous pouvez coder, concevoir et gérer vos applications librement. Cependant, les mises à jour logicielles et la maintenance matérielle sont à la charge du fournisseur.

Mieux encore, le mode Platform as a Service permet de créer un framework qui servira de base aux développeurs pour concevoir et personnaliser leurs applications basées sur le web. Des composants logiciels intégrés sont également à leur disposition, ce qui réduit la quantité de code à écrire.

 

Quelques exemples de PaaS : AWS Elastic Beanstalk, Google App Engine…

 

Les avantages du cloud computing PaaS
  • Gain de temps : avec le PaaS, le fournisseur gère la mise en place de la plateforme, mais aussi la maintenance. Cela permet à l’entreprise de gagner un temps précieux : les équipes peuvent se concentrer sur leur cœur de métier et lancer immédiatement les projets de développement.
  • Centralisation : le PaaS permet de regrouper toutes vos informations sur une même plateforme, ce qui permet aux équipes de mieux collaborer, mais aussi d’assurer un meilleur suivi de leur travail.
  • Réduction des coûts : l’acquisition d’une infrastructure informatique est un investissement conséquent, sans oublier la formation des équipes pour la maintenance. Avec le PaaS, vous réalisez donc des économies non négligeables.
  • Maîtrise des applications : le PaaS vous permet de conserver un contrôle total sur les applications déployées sur la plateforme.
 
Les inconvénients du mode PaaS
  • Dépendance au fournisseur : l’un des principaux inconvénients du PaaS est que l’entreprise cliente est très dépendante du fournisseur, de son infrastructure et de son logiciel. Par exemple, si le fournisseur cesse de prendre en charge votre principal langage de programmation, vous n’aurez d’autre choix que de vous adapter en changeant de langage.
  • Fiabilité : en cas de panne ou d’incident de sécurité chez le fournisseur, l’utilisateur peut être directement touché.
  • Changement de fournisseur : dans le modèle PaaS, il peut être difficile de changer de prestataire, à cause de la forte dépendance vis-à-vis du fournisseur.
Software as a Service (SaaS)

Parmi les différents modèles de services cloud, le SaaS (Software as a Service) est l’équivalent d’une formule “tout compris”. Il s’agit d’une externalisation totale (ou presque) du système d’information. De l’installation à la configuration, en passant par la mise à jour des logiciels, l’application des correctifs, le fonctionnement et la maintenance, le fournisseur prend en charge de nombreuses missions.

 

Ainsi, une solution SaaS ne nécessite aucune compétence informatique ou technique pour être utilisée. Il s’agit d’une application à l’interface simple et intuitive, à laquelle l’utilisateur peut accéder par le biais d’une API ou d’un tableau de bord. De plus, le SaaS ne nécessite pas l’installation d’un logiciel sur les postes de travail de l’entreprise.

 

Il s’agit donc d’une option intéressante pour les entreprises qui ne souhaitent pas gérer l’installation et les mises à jour logicielles, faute de ressources humaines et matérielles suffisantes. C’est également une solution adaptée pour les applications dont l’utilisation est occasionnelle, et qui ne nécessitent pas une personnalisation importante.

 

Les avantages du cloud computing SaaS
  • Gain de temps : grâce au SaaS, l’entreprise dispose immédiatement des services cloud dont elle a besoin, sans avoir à installer et à gérer une infrastructure physique.
  • Maîtrise du budget : dans la plupart des cas, les solutions SaaS prennent la forme d’un abonnement mensuel fixe. Ainsi, vous avez une meilleure visibilité sur les dépenses liées à l’informatique. Par ailleurs, le Software as a Service vous permet de réduire certains coûts, comme ceux liés à la consommation d’électricité.
  • Flexibilité : il vous suffit de choisir votre solution SaaS de répartir les licences utilisateurs au sein de vos équipes pour pouvoir profiter de toutes ses fonctionnalités. Mais ce modèle offre également une grande flexibilité aux travailleurs nomades : un ordinateur, une connexion internet et un mot de passe suffisent pour accéder à l’application depuis n’importe quel endroit. Quant au fournisseur, il est chargé de garantir la sécurité des données.
  • Externalisation totale : avec le SaaS, l’entreprise n’a plus à se soucier de ses serveurs et de ses sauvegardes, puisque son infrastructure matérielle et ses applications sont intégralement externalisées. De plus, cela permet de libérer un espace conséquent sur les serveurs, qui peut être utilisé pour des projets importants.
  • Sérénité : le SaaS est synonyme de tranquillité d’esprit, car la maintenance et les mises à jour logicielles sont entièrement prises en charge par le prestataire. En outre, l’externalisation permet une récupération immédiate des données en cas de panne ou de sinistre, et ainsi une reprise d’activité rapide.
 
Les inconvénients du mode SaaS
  • Sécurité et performance : certes, le mode SaaS vous fait gagner un temps précieux et vous décharge des opérations de maintenance, mais il diminue aussi votre niveau de contrôle. Le choix du fournisseur est donc crucial pour éviter tout problème de sécurité ou de performance.
  • Dépendance au fournisseur : avec le SaaS, le prestataire assure l’hébergement cloud des données de l’entreprise et possède toutes ses applications. Cela peut causer de nombreuses incertitudes en cas de problème technique, de litige ou encore de hausse des tarifs.
  • Changement de prestataire : changer de solution SaaS peut s’avérer difficile, car cela implique une remise en cause globale du fonctionnement de l’entreprise, mais aussi des opérations complexes, comme le transfert de la base de données d’un fournisseur à l’autre. Quant au retour à une infrastructure interne, il peut s’avérer très long et coûteux.

 

SaaS, IaaS, PaaS… Chacun possède ses propres caractéristiques, ses avantages et ses contraintes. Le choix d’une solution de cloud computing dépend donc avant tout des besoins de votre entreprise, mais aussi des compétences que vous possédez en interne. Dans tous les cas, il s’agit d’un projet incontournable dans le cadre de votre transformation digitale.