DSI : comment optimiser les coûts lors de la mise en place de nouveaux produits et services ?
Aujourd’hui, la direction des systèmes d’information est généralement perçue comme un centre de coûts au sein des entreprises. Massivement adoptée, à l’origine, pour les économies et le gain de temps qu’elle pouvait générer, l’informatique se voit accorder un budget de plus en plus serré.
À tel point que le rôle de la DSI se cantonne bien souvent à la gestion des outils existants et à leur maintenance : l’innovation et la création de valeur, quant à elles, sont de plus en plus occultées. Pourtant, le budget de la DSI gagnerait à être mieux utilisé, en se focalisant sur la fourniture de produits et services aux différents métiers.
Face à ce nouveau paradigme, il est indispensable de recentrer la gestion des coûts dans une optique de retour sur investissement (ROI), mais aussi de modifier en profondeur certaines pratiques en interne.
Le DSI purement technique appartient au passé : le directeur des systèmes d’information de demain est un véritable businessman, résolument orienté vers les métiers. Un nouveau rôle qui implique de trouver le juste équilibre entre optimisation des coûts et création de valeur.
Attentif aux changements du marché et à l’écoute du service marketing, qui connaît les besoins des clients mieux que personne, le DSI cherche à optimiser les processus informatiques et à évaluer l’importance du patrimoine IT de la société dans son fonctionnement quotidien.
Ainsi, il peut mettre les ressources informatiques et les actifs organisationnels de la société au service des métiers, afin de leur proposer des produits et services répondant parfaitement à leurs besoins. De cette façon, il privilégie les solutions qui nécessitent peu de développement et qui s’appuient au maximum sur du paramétrage, ce qui permet de réduire les coûts.
Une meilleure gouvernance des projets est un puissant levier de maîtrise et d’optimisation des coûts. Pour l’actionner, le DSI doit notamment demander une étude de ROI pour tous les projets informatiques, en amont de leur lancement. La valeur de chacun de ces projets doit également être analysée pour établir des priorités, en s’appuyant sur différents critères : coûts, bénéfices pour les métiers, difficultés de mise en œuvre…
Par ailleurs, il est essentiel de créer et de tarifer chaque nouveau produit avec une équipe projet diversifiée, composée de techniciens, mais aussi de collaborateurs issus des métiers. En effet, ces derniers doivent prendre une part plus importante dans la mise en œuvre des projets, afin de libérer la DSI de certaines tâches chronophages qui l’empêchent de se concentrer sur les sujets stratégiques : parmi elles, on peut citer la gestion des logiciels ou la formation des utilisateurs.
Le rôle de la DSI doit donc être bien délimité, en décrivant ce qu’elle peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire. Une sensibilisation des directions métiers concernant les coûts informatiques peut également s’avérer efficace, en mettant en place, par exemple, un système de refacturation en interne.
Dernier point et pas des moindres : il faut parfois savoir renoncer. Lorsqu’un projet est voué à l’échec, mieux vaut y mettre fin et éviter le gaspillage de temps et de ressources.
Le déploiement rapide de nouvelles offres n’est possible que si la DSI est dans un esprit d’amélioration continue, avec la possibilité de faire évoluer son infrastructure rapidement. Un système d’information souple, modulable et fiable permet non seulement d’intégrer facilement de nouveaux produits ou services, mais aussi de s’adapter aux nouveaux processus informatiques à mettre en place.
L’agilité du SI passe par l’optimisation du patrimoine IT existant, mais aussi par l’adoption de technologies plus performantes. L’automatisation, en particulier, est un moyen incontournable pour optimiser les coûts de la DSI. Concrètement, elle consiste à confier à des logiciels des tâches rébarbatives et chronophages, ce qui permet aux collaborateurs d’accorder plus de temps à des missions créatrices de valeur.
L’automatisation est donc une solution efficace pour réduire les coûts, diminuer le risque d’erreur humaine et augmenter la productivité, mais elle n’est pas la seule : la généralisation du cloud, des environnements de travail numérique et des solutions SaaS joue aussi un rôle clé.
En s’équipant de logiciels SaaS, la direction des systèmes d’information bénéficie d’applications hébergées et déployées directement depuis le cloud. Or, il s’agit d’un outil performant pour la gestion stratégique des coûts informatiques.
En effet, une solution SaaS présente différents avantages par rapport à un logiciel classique sous licence :
- Son coût est généralement moins élevé.
- Le coût de la solution n’est pas un investissement (Capex), mais une dépense de fonctionnement ou d’exploitation (Opex).
- Le logiciel est mis à jour en continu, sans avoir à racheter une licence pour bénéficier de la dernière version.
Ainsi, l’entreprise n’a plus à investir des millions d’euros en licences diverses, mais elle réalise également de précieuses économies sur l’acquisition et l’entretien de l’équipement. En effet, la mise en place d’une solution SaaS ne nécessite pas l’achat de matériel ou d’infrastructures : le logiciel est immédiatement opérationnel et accessible facilement à l’aide d’un navigateur web.