Innovation numérique dans les assurances : un levier de compétitivité incontournable en 2021
Depuis plusieurs années, le niveau de maturité numérique des assurances n’a de cesse de progresser sur l’ensemble de ses sujets de prédilection. Le premier d’entre eux n’est autre que la digitalisation de leur relation client, envisagée comme un outil disruptif. Cela est d’autant plus vrai que le consommateur s’informe, compare, voire souscrit, à travers les plateformes des assureurs.
Si l’usage du numérique dans les assurances augmente, cela ne signifie pas pour autant l’abandon des autres canaux. Un assuré peut en effet déclarer un sinistre par téléphone et suivre l’avancement de son dossier en ligne, par exemple, ou rencontrer un conseiller en agence. Les compagnies doivent donc penser leur CRM selon un parcours multicanal.
Le numérique dans les assurances s’est déjà résolument implanté, notamment grâce à l’adoption de la signature électronique des contrats qui favorise la contractualisation en ligne. Mais, certaines briques technologiques manquent encore, à l’instar de l’exécution automatisée des contrats à travers une blockChain ou de la téléconsultation, fort enjeu pour les adhérents âgés ou vivant dans les déserts médicaux.
Prolongement de la plateformisation des systèmes d’information internes, le second niveau de maturité numérique des assurances est en rapport avec la refonte des processus internes. En effet, celle-ci permet de maximiser l’efficacité des outils, mais surtout la vitesse de réaction aux évolutions du marché. Elle interroge donc chaque assureur sur sa capacité à suivre les nouveaux usages et/ou les nouvelles attentes de leur clientèle, mais également à s’adapter à la concurrence par le lancement de nouvelles offres.
Depuis quelques années, l’économie collaborative s’impose à tous les secteurs accélérant ainsi le passage d’une économie « de possession » à une économie « de partage » : location saisonnière entre particuliers, partage de véhicule, covoiturage… Les compagnies d’assurances ont rapidement adopté ces nouveaux usages pour créer des offres permettant d’encourager le recours à ces solutions qui participent à diminuer les risques. Ainsi, on a vu apparaître les offres « pay as you drive » ou « pay how you drive » que la majorité des Français approuve comme l’indique l’étude « Les Français et la santé » menée conjointement par OpinionWay et Deloitte en mai 2018.
Dernier niveau de maturité numérique des assurances, l’automatisation des processus repose notamment sur la création d’écosystèmes fondés sur le partenariat et l’évolution du modèle économique. En s’appuyant sur le numérique, les assureurs peuvent ainsi proposer de nouveaux services personnalisés.
Comme dans d’autres secteurs, l’automatisation des processus des assureurs répond à deux objectifs : l’optimisation des coûts et l’amélioration de l’expérience client. De façon connexe, la transformation numérique permet d’intégrer plus rapidement aux process en place les aspects réglementaires de l’activité assurantielle ainsi que les sujets de mise en conformité et de lutte contre la fraude. Cependant, deux freins à sa généralisation sont à signaler, à savoir les aspects techniques en raison de l’ancienneté de certains SI et l’investissement financier.
Actuellement, quelques outils numériques permettent aux compagnies d’assurances de renforcer leur CRM ou de développer la connaissance de leurs assurés à travers la domotique. Les chatbots, de plus en plus plébiscités, présentent l’avantage de couvrir les deux champs d’application possibles. À ces derniers, on peut également ajouter :
- les plateformes IA pour un monitoring en temps réel des niveaux de performance des services ;
- les robo-advisors qui offrent un service personnalisé de gestion d’épargne ;
- la RPA qui facilite le traitement des remboursements ou la production de rapports;
- la blockchain utile pour les smart contracts.
Quels que soient les outils, ils sont conçus pour renforcer l’efficacité et la fiabilité de la saisie des données.